Pouvez-vous nous raconter votre histoire ? Comment êtes-vous devenu photographe ?
Je suis Pauline, trentenaire, installée à côté de Bordeaux et photographe de vie. J’ai toujours été considérée comme la rêveuse de la famille… Mon frère jumeau, maintenant professeur de sciences, était cartésien, avait les pieds sur terre ; j’avais la tête dans les nuages. Plus jeune, l’écriture était mon échappatoire, mais c’est finalement vers la photographie que je me tourne à l’adolescence, pour exprimer mes émotions. Hasard ? Destin ?
Passion viscérale devenue métier, c’est au matin du 7 janvier 2015 que ma pratique photographique a pris un tournant décisif. La brutalité du monde et l’attaque à Charlie Hebdo m’ont fait prendre conscience d’une chose : je ne photographierai désormais plus que l’Amour. L’Amour sous toutes ses formes, le répandre, et rendre la vie magique et remplie de joie.
Quelles sont vos spécialités ?
Je suis spécialisée en reportage mariage, mais je réalise autant de séances photo naissance, famille, que couple, ou grossesse… Tant qu’il y a de l’humain, je suis dans mon élément !
De quel type de matériel disposez-vous ?
Je voyage léger ! J’ai un 5DMARKIII, avec comme optique, à 95% du temps, mon 35mm 1.4. J’adore aussi le 50mm. J’ai évidemment un autre boitier à back-up et beaucoup de batteries ainsi que de cartes mémoires pour envisager toutes les situations (notamment lors des mariages !).
Des conseils pour les photographes émergents ?
Quelques conseils en vrac :
– être soi-même, vrai & sincère
– Ne pas tout miser sur les réseaux sociaux, mais avoir un vrai beau site Internet ainsi qu’un bon référencement Google (ça se travaille ! ).
Être photographe ne veut pas dire faire des photos : il faut aussi savoir gérer un site internet, des relations-clients, la comptabilité, etc. C’est fastidieux, mais quelle belle aventure que l’entreprenariat !
Une petite anecdote à nous raconter ?
Lors d’un mariage, le cocktail se passait sur un voilier, en mer, entre La Rochelle & l’île de Ré. N’étant jamais montée sur un petit bateau à voiles, j’avais très peur d’avoir le mal de mer, mais finalement tout s’est bien passé !
La crise sanitaire vous a-t-elle impacté et comment vous êtes-vous adapté ?
La crise sanitaire a bien évidemment impacté mon métier de photographe de mariage. Il a fallu beaucoup communiquer avec les clients pour les dates qui ont été reportées, annulées, décalées. Certains mariages ont eu lieu en journée à cause des couvre-feux : les mariés ont ré-inventés leurs journées, avec une cérémonie le matin, puis un déjeuner le midi… Ils ont cassé les codes pour s’adapter, et ce n’était pas pour me déplaire !
Des projets à partager ?
À côté de mon travail de photographe de mariage, je suis engagée dans plusieurs autres beaux projets. Il y a « On Pose pour le Rose » qui organise une journée de mini-shooting, avec des photographes partout en France, dans le cadre de la recherche contre le cancer du sein, un sujet qui me tient à coeur !
Je suis aussi co-fondatrice du collectif « Le Noyau« , qui est un blog et carnet d’adresse de prestataires mariage éco-responsables dans le bordelais. Et pour finir, je suis organisatrice du festival photo à ciel ouvert Les Errances Photographiques, à Nontron, en Dordogne qui a lieu du 25 juin au 28 aout. C’est une balade photographique qui présente chaque année, 11 photographes sélectionnés par un jury. Parce que cela me tenait à coeur que l’Art descende dans la rue !
Un grand merci à Pauline Maroussia P qui nous a accordé son temps pour cette interview des plus agréables. N’hésitez pas à la contacter pour votre mariage du côté de Bordeaux !