Pouvez-vous nous raconter votre histoire ? Comment êtes-vous devenu photographe ?
Je suis issue d’une formation en tourisme. J’ai beaucoup voyagé et travaillé à l’étranger avant de me poser en Inde pendant 8 ans. C’est là-bas que je me suis beaucoup intéressée à la photographie de portrait. J’étais guide moto et je traversais les plus beaux endroits d’Inde, j’avais la chance de me balader dans des lieux authentiques et loin des clichés. Les gens sont tellement beaux et sont heureux d’être pris en photo. Il y a de belles scènes de vie à tous les coins de rue. Mon appareil ne me quittait presque jamais, et je le dégainais à la moindre occasion.
C’est lorsque mes proches me demandaient de les photographier avant et après leur grossesse que l’intérêt pour en faire mon métier est venu me trotter dans la tête. Ça m’a plu, et j’ai vite créé ma micro-entreprise.
Quelles sont vos spécialités ?
Je dirais que mes principaux sujets sont les femmes enceintes et les familles. Mais je photographie aussi les mariages, les baptêmes, les couples. Je suis une touche à tout et j’aime être polyvalente dans mon travail pour me diversifier et rendre mon travail tous les jours plus interessant.
De quel type de matériel disposez-vous ?
J’utilise 2 boitiers Canon (5D mark III et IV) et divers objectifs 70-200mm, 50mm, et mon éternel favori le 24-70mm. Je prévois l’hybride pour très bientôt. J’utilise aussi des flashs pour les soirées
Travaillez-vous sur un genre de photo en particulier ?
J’aime dire que mes photos sont naturelles, spontanées, intemporelles.
Je ne cherche pas LA pose, mais je guide mes modèles pour qu’ils passent un bon moment, qu’il m’offrent de beaux moment de complicités, des éclats de rire, des instants de tendresse. Chaque séance est très différente et unique. Je suis convaincue que ce style de photos vieillira bien dans le temps.
Des conseils pour les photographes émergents ?
Lorsque j’ai commencé à photographier, j’aurais aimé savoir que la chose la plus importante dans la photo, c’est savoir analyser la direction de la lumière, l’utiliser à son avantage pour obtenir les plus beaux résultats. Mes toutes premières photos sont fades, manquent de contrastes et sont très mal exposées.
Se former à la lumière en photographie est donc pour moi la première chose à maitriser. Ce seul détail peut totalement changer une photo. Si cette première étape n’est pas maitrisée, alors n’importe quelle retouche ne pourra pas sauver la photo.
Une petite anecdote à nous raconter ?
Ces nombreuses fois où je me suis collée les fesses dans les orties pour obtenir l’angle parfait ! Je commence à être immunisée contre ces vilaines bêtes. Rien ne peut m’arrêter. Je grimpe, je saute, je rampe, je me mets à l’eau. Je fais ce qu’il faut pour que ma photo soit réussie ! Et souvent, ça déclenche des beaux éclats de rire de la part de mes modèles, donc c’est merveilleux !
La crise sanitaire vous a-t-elle impacté et comment vous êtes-vous adapté ?
Comme beaucoup de monde, j’ai eu des « vacances forcées ». Mais mes séances ont facilement pu être reportées, et mon historique me permettait de toucher des aides raisonnables pour ne pas être pénalisée. Les reports ont bien sûr provoqué des périodes de forte activité pour rattraper le temps perdu. C’était assez fatiguant, surtout avec ma vie de maman, mais rien d’insurmontable !
Merci à Géraldine Shandilya pour ce bel échange. En Normandie, n’hésitez pas à faire appel à ses services pour vos mariages, une grossesse ou simplement des moments de complicité à deux !